Nous partons d'UB en milieu de matinée. Très vite, nous sortons des faubourgs de la ville pour passer une série de cols qui nous font franchir les montagnes entourant la capitale. La route alterne entre piste et bitume. Les kilomètres s'enchainent à travers des collines. C'est d'abord ça, la Mongolie, les distances au milieu de paysages désertiques. Seule animation, des troupeaux de chevaux, de chèvres, de moutons. Par centaines de bêtes, ces troupeaux broutent l'herbe rase qui commence à pousser en cette fin d'hiver (le printemps ne dure que quelques semaines ici, vers la fin mai).
Pendant que nous traversons ces grands plateaux, tout autour de nous, des sommets enneigés. Plus nous descendons vers le Sud, plus le paysage se résume à de grands plateaux balayés par le vent. Les teintes sont plutôt tirés vers le jaune de l'herbe sèche et le marron, rouge, ocre de la terre, que par le vert de l'herbe. Le paysage n'en est pas moins captivant. Le premier soir, une incongruité dans ce paysage de steppe. Un désert de sable. Nous dormons dans une Ger (nom mongole de la yourte, qui en est le nom russe) pour nous protéger du vent et du sable.
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Encore trois jours à passer dans cet environnement hostile. Vent, froid, absence d'eau à l'exception de quelques rares puits et d'une petite source. Nous partageons un repas traditionnel mongol (raviolis cuits à la vapeur, farci de viande de mouton) avec une jeune femme et ses deux enfants. Sa Ger est pauvre car le couple est jeune (21 ans pour elle, 23 pour lui), et ces familles de la région du Gobi ne sont pas les plus riches.
La journée suivante est consacrée à l'ascension du Mont IgBodt en Jeep !!! Une idée (débile) de notre tour-operator. Notre chauffeur se perd avant de trouver une piste à travers le lit d'une rivière asséchée. La Jeep peine à progresser à travers ce lit fait de pierres et de galets. Après avoir croisé plusieurs troupeaux de yaks (et sorti un jeune yak d'une crevasse), nous passons la nuit à 3400m, en plein vent. Le lendemain, nous redescendons, sans avoir été au sommet (encore une idée débile mais cette fois de notre guide !). Le lieu, quoi qu'offrant une vue splendide sur le lac asséché, ne vaut pas qu'on s'y arrête plus longtemps. Nous remontons une autre vallée, beaucoup plus jolie, nous proposant des mélanges de couleurs magnifiques... Nous ne trouverons jamais les cavernes aux peintures rupestres que vous voulions voir (premiers doutes sur les compétences de notre guide...) Chaque nomade, dans sa volonté de nous aider, indique à notre chauffeur une direction différente. Le dernier nomade rencontré nous conduit, en 3h de piste, dans des cavernes magnifiquement illustrées par des graffitis pur 21ème siècle... Notre guide, un peu dépassée par les évènements, abandonne, et c'est au milieu d'une tempête de sable que nous quittons le désert de Gobi et entamons notre remontée vers le massif de l'Arkanghaï.
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