La Tasmanie, encore un coin du monde où nous ne pensions jamais venir de notre vie ! L'Australie, c'est déjà très loin de la France, alors penser qu'il faut encore ajouter un vol pour aller à Hobart, ça semble être la fin du bout du monde. Le vol Melbourne – Hobart ne prend pas temps de temps que ça. A peine suffisant pour avaler le petit dèj servi par Quantas et admirer la neige sur les sommets de l'île.
A Hobart, on récupère notre camping car... grande expérience pour ces 15 jours de vadrouille. On va éviter les backpacker cradingues et les B&B hors de prix. Un peu comme la tortue, nous allons nous déplacer avec notre maison. De SDF avec nos sacs sur le dos, nous devenons des ADM (Avec Domicile Mobile !).
Notre campervan (c'est le nom ici des camping cars) a une cuisine équipée et un coin transformable salon/lit. Le grand luxe aurait été la salle de bain, mais les campings étant ouverts, on ira y prendre nos douches (parfois chaudes mais toujours ouvertes aux 4 vents).
On quitte Hobart de suite pour suivre la côte Est en direction du nord. Petite pause à Richmond, un petit village historique de l'île. Son vieux pont en pierre et sa vieille église sont des monuments sur l'île, repris sur de nombreuses cartes postales... L'occupation de la Tasmanie n'est pas si vieille et du coup, la moindre vieille pierre a son label de l'office du tourisme du coin.
Nuit dans un petit village à quelques mètres de la plage. Le campervan se révèle plutôt confortable.
Le lendemain, nous arrivons au parc national de Freycinet. C'est une grande presqu'île mondialement connu pour sa plage « Wineglass bay ». La baie du verre de vin (nous avons cherché le vin...en bon français...nous n'avons vu que de l'eau salée, couleur paradisiaque tout de même !).
La plupart des touristes se contentent de faire un aller-retour jusqu'au promontoire pour observer la baie de haut. Nous en profitons pour nous remettre en jambe et faire deux bonnes journées de marche en compagnie des wallabies.
Ils ne sont vraiment pas sauvages car ils restent à brouter, même quand nous passons à quelques mètres d'eux.
Tout comme les opossums, qui attirés par l'odeur de nos pommes de terres sautées, seraient bien entrés dans le campervan si nous n'avions pas fait attention (seuls les kangourous ont le droit de partager notre campervan !).
Les 2 jours qui suivirent nous ont permis d'avancer en direction du parc de Cradle Mountain, objectif de notre visite en Tasmanie !
Sur cette route nous avons découvert 2 superbes cascades (les Ralph falls et Saint Columba falls) et surtout la Rain Forest typique de cette région : d'immenses fougères aussi hautes que des arbres dans une forêt très verte car très humide !
Cradle Mountain réputée pour l'Overland track (randonnée autonome sur 6 jours), nous a laissé un goût de trop peu : il pleuvait tellement, son brouillard très épais et une panne de batterie du campervan, nous ont obligé à quitter cet immense parc sans avoir mis les chaussures de rando !
Néanmoins, la nuit passée au milieu de la forêt nous a permis de voir à nouveau des opossums, mais surtout de nouveaux animaux tels que les wombats (petits animaux poilus en forme d'ourson),
des pademelons (sorte de wallabies encore plus petits),
des eastern quolls (sorte d'écureuils carnivores roux à taches blanches),
des blue perns (des moineaux bleus très jolis),
mais surtout des diables de Tasmanie que nous ne pensions pas voir tellement ils ont disparu du fait d'une épidémie cancéreuse mortelle sur l'île ! Ils ont l'air très doux mais leur côté carnivore et la vitesse à laquelle ils ont depecé un oppossum mort, les rend moins sympathique !
La batterie changée, nous repartons vers le Sud pour espérer randonner vers le lac Saint Clair (dernière étape de l'Overland track).
Dans les campings nous ne sommes pas gênés par les voisins : ici c'est l'hiver et peu de touristes (je rêve de la future chaleur des Iles Fidji dans quelques jours...). Nous nous adaptons très vite au mode de vie Australien : une bouteille de vin, un jeu de Uno et voilà notre soirée est terminée !