Si vous avez envie de voyager un peu avec nous....

jeudi 28 mai 2009

28 Mai, Départ d'Ulaan Bataar...

Ce matin la neige tombée la veille sur la capitale mongole couvre encore les collines environnantes. Mais dans les rues, malgré l'heure matinale, il fait moins froid et le soleil est revenu. L'avant veille, il faisait encore 28°C et un gros soleil.


A 7h30, nous sommes à la gare d'UB, et les contrôleuses mongoles semblent beaucoup plus sympathiques que leurs homologues chinois. Derniers regards sur cette ville si laide. A 8h05, le train s'ébranle, direction Beijing...

Que dire de nos trois semaines dans le pays de Chengis Khan ?

La Mongolie est un pays difficile à visiter. Le climat est très rude. Même en ce mois de mai, nous avons eu plusieurs jours de neige, de nombreuses journées et nuits dans le vent glacial de la steppe ou du désert de Gobi. Le vert des montagnes n'est souvent qu'une illusion. La poussière et la terre sont partout présentes, s'immisçant jusque dans nos duvets malgré la tente fermée. Le manque d'eau dans le Gobi est pesant. Les bords des lacs sont truffés de moustiques.

L'immensité du pays, le manque total d'infrastructure, de routes (2000 km de routes asphaltées pour un pays grand comme 3 fois la France, le reste des routes, des traces dans la terre), de système d'orientation (entre une piste partant à gauche et une piste partant à droite, laquelle choisir ?), l'écriture en cyrillique obligeant les touristes à visiter le pays en Jeep. Ce mode de visite est plus que pénible...Imaginez un vol intercontinental de n'importe quelle grande compagnie aérienne... Le vol est occupé par les repas, quelques aller-retours aux toilettes pour se détendre les jambes et par d'inconfortables siestes... L'escale arrivant, le répit n'est que de courte durée avant de prendre un autre vol similaire, avec le même rythme... Visiter la Mongolie en Jeep, c'est pareil. Coincé dans la voiture, paysage vu par la vitre, ennui sur son siège de voiture. A l'exception de quelques pauses improvisées pour prendre des photos ou pour réparer la voiture, la principale activité se résume aux pauses repas et à un peu de détente le soir autour du camp (ballade, photos, …). Le lendemain, la même journée recommence.


Les gens sont aussi déroutants. Les nomades sont si accueillants et les citadins si indifférents ou intéressants. Ulaan Bataar est vraiment un lieu qui ne mérite pas d'être visité, si ce n'est pour savoir qu'il ne faut pas y aller... Nous devons presque forcer les marchands à nous vendre leurs babioles. Les personnels des agences touristiques ou les responsables des guest houses pensent surtout à l'argent qu'ils peuvent se faire (hygiène plus que limite et il faut réclamer plusieurs jours pour un morceau de sucre !).

Entre le pays dont nous rêvions (idéalisé ?), et le pays que nous avons visité, beaucoup de surprises, de déconvenues, pour nous, comme pour la grande majorité des touristes rencontrés (Nombreux pickpockets dans les rues à tel point qu'il faut sortir sans rien, même jusque dans les coffres des guesthouses !).

Malgré tout, après 23 jours ici, nous avons réellement aimé visiter ce pays.. En voici quelques raisons.

lundi 25 mai 2009

25 Mai, Retour à UB

Pour terminer notre séjour, visite du musée d'histoire naturelle où nous avons découvert 2 squelettes de dinosaures et petit tour sur le marché noir où toute la Mongolie se rend afin d'acheter sa Ger, ses meubles, ses vêtements.....

Malgré l'incompétence de notre guide (surnomée Porcinette du fait de son manque d'hygiène !), de la paresse de notre chauffeur et de la laideur d'Ulan Bator, nous avons adoré découvrir ces paysages qui nous faisaient tant rêvés. L'acceuil des nomades et la découverte de leur mode de vie ont été des moments très agréables de notre voyage. Mon rêve de vivre sous une yourte s'est concrétisé et même si nous avons des colis à envoyer en France, cela semble difficile d'en envoyer une à Dijon (et puis pas sûre que beau papa apprécie la « tente » au fond du jardin !).



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vendredi 22 mai 2009

22 Mai, Erdenen Zuur

Nous avons profité de passer dans l'ancienne capitale Karakorum afin de visiter le plus ancien temple bouddhiste de Mongolie. Il vaut vraiment le détour avec ses nombreuses salles, ses couleurs flamboyantes, au milieu d'une muraille de stupas blanches. Deux jours auparavant, nous nous étions enfoncés dans une forêt afin d'en visiter un en bois...totalement différent mais avec beaucoup de charme.


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mardi 19 mai 2009

19 mai, le trek dans l'Arkanghaï

La randonnée n'est pas un mode de visite adapté à la Mongolie. La monotonie des paysages de la steppe, associée aux distances immenses ne permettent pas d'entreprendre un trek sur 10 ou 15 jours comme au Népal. Nous avons donc limité notre activité pédestre à une petite boucle de 5 jours dans l'est de l'Arkanghaï, en allant de lac gelé en lac gelé et de vallée en vallée. Entre 3h et 5h de marche par jour, dans un relief proche des Vosges. Une succession de paysages magnifiques, ou la verdure des pâturages se mélange avec le bleu intense du ciel mongol. Enfin de l'eau également. Les rivières que nous suivons finissent pas se regrouper dans la vallée de l'Orkhon, une des plus réputées de Mongolie.



Le trek est surtout pour nous l'occasion de parler des animaux que nous avons rencontré, et notamment du plus important d'entre eux pour les mongols, le cheval... Quasiment un cheval par habitant en Mongolie.. L'homme mongol a du mal à comprendre l'intérêt de la marche a pied, et ne comprend pas non plus pourquoi on s'est tapé des heures de jeep sur des pistes défoncées pour venir marcher 5 jours ! Djamian, notre guide, passera ses 5 jours de trek les fesses sur sa selle de cheval. Pas question de faire un mètre à pied, même pour aller aux toilettes, nous dira t-il !



Le cheval est une institution en Mongolie, la course de cheval un des moments forts des fêtes du Naadan en juillet (fête nationale), et chaque yourte possède sa petite statuette en l'honneur de cet animal...

Bien décidés à marcher, nous ne ferons en tout et pour tout que 50m sur le dos de ces bourrins afin de traverser un torrent un peu profond... L'exemple de notre guide se payant une belle gamelle dans le dit-torrent, et nos fesses n'étant pas habituées aux selles en bois, nous sommes bien content d'être restés sur nos deux pieds.



Ces journées de marche nous ont aussi permis d'approcher les troupeaux de yaks, présents en Mongolie, au Tibet et au Népal, de vaches, de chèvres, de moutons (Mag se faisant suivre par un troupeau) et de contempler le vol de rapaces. Certainement des faucons ou de buses, l'aigle étant assez surtout présent dans l'ouest, dans le Massif de l'Altaï, où les populations kazahkes l'ont plus ou moins domestiqué pour la chasse.



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Les yak sont des animaux placides, très marrant à voir détaler dès qu'on s'approche un peu trop près d'eux. La population atteint presque 3 millions d'individus en Mongolie. Les chèvres sont élevées pour leur laine (cachemire) dont la Mongolie est le premier producteur mondial.

Ce séjour sera aussi l'occasion de voir de nombreux oiseaux migrateurs que nous découvrons avec plaisir.

samedi 16 mai 2009

16 Mai, Nuits chez les nomades...

Jusqu'à présent nous avions dormi sous la tente, malgré des conditions climatiques assez difficiles. Notre remontée du Gobi, à défaut de nous offrir des paysages inoubliables (c'était quand même pas mal du tout), va nous permettre de passer deux soirées très agréables dans deux familles nomades.

Nous rencontrons la première famille au milieu de la steppe, à une bonne heure de piste du dernier bourg traversé. Comme le temps est froid et venteux, notre guide nous propose de passer la nuit sous une yourte. Nous rencontrons donc cette famille au détour d'un chemin, et avec quelques mots échangés par notre chauffeur, la famille nous invite à passer la nuit chez eux. L'hospitalité est une caractéristique importante des nomades, et la plupart du temps au cours de notre voyage, les familles qui nous hébergent ne sont pas connues de l'agence, ni même ne seront rétribuées pour le repas et l'accueil.

La femme du foyer est très énergique. D'emblée, elle nous installe coté Ouest de la Yourte (l'entrée étant toujours orientée Sud), la place des invités, et nous sert du thé salé au lait. Leur thé comprend peu de théine. Il s'agit d'herbes séchées, achetées en vrac, sous la forme de pain. C'est une boisson très nourrissante car le lait de chameau, mouton, brebis ou yak remplace l'eau. Le coté Nord est celui des ancêtres, et des meubles dans lesquels sont entreposés les biens précieux de la famille. Le coté Est est celui des hommes et de la famille, et le foyer central, est la place de la femme. La société nomade mongole est encore très matriarcale.. La femme aux fourneaux.. a ceci près que l'homme n'est pas au travail, puisqu'il passe l'essentiel de sa journée à ….. glander. Et oui, l'homme mongol donne l'impression de peu travailler (ou au rythme des bêtes...). Notre chauffeur en est l'exemple type. Et même pour se rendre d'une yourte à l'autre, pourtant distantes de 50m, il va prendre cheval ou moto, comme pour aller aux toilettes... Les enfants sont très timides. Ils ne s'approchent pas de nous comme au Népal pour se faire prendre en photo. Il faut une bonne soirée pour se faire accepter.


En plus du thé au lait, nous gouttons au fromage des nomades, qui a un goût assez aigre, mais qui n'est pas désagréable.

Nous passons la soirée à montrer des photos de la France, de Dijon, des Alpes (merci Tom), d'Orlane (très grand succès de ma petite nièce auprès de Mongols). Ils sont intéressés par savoir comment nous vivons. Nous les regardons regrouper les troupeaux pour la nuit, un des rares moments d'activité des hommes dans la journée. Le fils de la famille passe une bonne partie de la soirée à courir après les cabris pour les ramener dans l'enclos. Nous dormons dans la yourte avec la famille. L'épaisseur de la toile (peau de mouton) couplée au poêle central procure une douce chaleur et nous protège du vent.

Le petit déjeuner est l'occasion d'une nouvelle expérience pour notre famille hôte. Nous leur faisons goûter confiture de cerise, fromage au jambon (type vache-qui-rit) et café. Ils n'aiment pas trop le goût du café, mais apprécie la confiture et le fromage..

Le soir suivant, en remontant vers les montagnes de l'Arkanghaï, nous nous arrêtons chez une famille d'éleveurs de yak. Ils ont un troupeau de chèvres et mouton, mais nous allons surtout profiter des bienfaits du lait de yak. Comme souvent de prime abord, les gens que nous rencontrons sont froids et réservés. Le contact se fait par la femme du foyer, et un peu par notre interprète quand elle daigne se joindre à nous.

Notre repas du soir est composé d'une soupe de pâte (maison) mélangée à de la viande de mouton réhydratée dans du bouillon. Les bêtes sont tuées en été et à l'automne après s'être engraissées pendant la saison des pluies (juillet). La viande est mise à sécher. Pour le repas, elle est coupée en morceau, puis plongée pendant quelques minutes dans de l'eau bouillante.


La famille possède une parabole satellite, et la yourte devient le salon TV du camp. Une petite dizaine de personnes s'y entassent pour regarder un film américain (The Constant Gardner), doublé en mongol. On peut cependant entendre les voix anglaises en arrière plan.. Le tout sur une télé 36 cm en noir et blanc... Et l'électricité me direz-vous ... Les nomades ont tout simplement adopté les panneaux solaires... Ils font charger des batteries de voiture toute la journée au soleil, et les utilisent pour la télé et l'unique lampe de la yourte le soir. Le suivi du film n'est pas complet. L'unique scène un peu dénudée provoque un changement ultra rapide sur une autre chaine (le nomade est un zappeur fou). La guide nous explique que c'est pour ne pas choquer les enfants, mais les adultes ont l'air tout aussi mal à l'aise devant cette scène à la sensualité plus que limitée... Le couché de soleil fait également sortir tout le monde de la yourte afin de rentrer les bêtes.. Le travail terminé, tout le monde vient voir la fin du film.

Pour le petit déjeuner du lendemain, nous goûtons une autre spécialité blanche (c'est à dire à base de lait), le beurre de yak.. il s'agit plus d'une crème partiellement durcie au fort goût de lait. Tartinée sur du pain et saupoudré de sucre, cela fournit l'énergie nécessaire pour affronter des rigueurs du climat mongol.

Quelques jours plus tard, lors de notre « trek », nous aurons encore l'occasion de séjourner chez deux autres familles mongoles. Une jeune femme s'occupe de son petit bébé de 5 mois. Il est emmailloté façon « rosbif » dans ses langes. Bien que nous soyons mi-mai, l'enfant (un petit garçon, c'est d'ailleurs une année à petits gars en Mongolie, pas de petites filles nées chez les nomades cette année, quoi qu'en France aussi...n'est ce pas Tom et Céline !) porte plusieurs couches de vêtements et de lange pour se protéger du froid. Il est tout grassouillet, mais rien de surprenant quand on connait le régime beurre de yak & lait de yak que la maman consomme. Elle nous confie volontiers la garde de son bébé pour nous préparer du thé.

Nous dégustons également du yaourt fait avec du lait de yak. Nous retrouvons le goût acide des yaourts de notre enfance. Nous en goûtons chez plusieurs familles, et chacun aura un goût différent suivant le mode de préparation. Les seules spécialités mongoles que nous ne goûterons pas sont l'airag (lait de jument fermenté, légèrement alcoolisé) et la vodka !!!

Les soirées chez les nomades, malgré la difficulté de se comprendre, sont les meilleurs moments de ce voyage. Pour certains d'entre eux, c'était la première fois qu'ils accueillaient des touristes sous leur yourte, ou qu'ils goutaient des produits qui nous semblent communs. Nous avons eu la chance de découvrir un mode de vie qui semble avoir disparu depuis longtemps de notre civilisation.

dimanche 10 mai 2009

10 Mai, Descente vers le désert de Gobi.

Nous partons d'UB en milieu de matinée. Très vite, nous sortons des faubourgs de la ville pour passer une série de cols qui nous font franchir les montagnes entourant la capitale. La route alterne entre piste et bitume. Les kilomètres s'enchainent à travers des collines. C'est d'abord ça, la Mongolie, les distances au milieu de paysages désertiques. Seule animation, des troupeaux de chevaux, de chèvres, de moutons. Par centaines de bêtes, ces troupeaux broutent l'herbe rase qui commence à pousser en cette fin d'hiver (le printemps ne dure que quelques semaines ici, vers la fin mai).


Pendant que nous traversons ces grands plateaux, tout autour de nous, des sommets enneigés. Plus nous descendons vers le Sud, plus le paysage se résume à de grands plateaux balayés par le vent. Les teintes sont plutôt tirés vers le jaune de l'herbe sèche et le marron, rouge, ocre de la terre, que par le vert de l'herbe. Le paysage n'en est pas moins captivant. Le premier soir, une incongruité dans ce paysage de steppe. Un désert de sable. Nous dormons dans une Ger (nom mongole de la yourte, qui en est le nom russe) pour nous protéger du vent et du sable.

Arrivant au point le plus au Sud de notre tour, le paysage change de nouveau. Un grand lac asséché et une petite chaîne de montagne nous barrent l'accès au grand sud. Premières rencontres avec des chameaux (deux bosses). Ils remplacent les chevaux. L'animal a l'air curieux. Au cours d'une de nos pauses, un troupeau s'approche de nous à quelques dizaines de mettre pour nous regarder, puis repart paitre ailleurs, quand survient le berger, lui même monté sur un chameau. Il repousse son troupeau d'une manière efficace vers le grand lac. Pour avoir vu des dromadaires au Maroc (une bosse), le chameau d'Asie centrale, utilisé autrefois sur la route de la soie, est beaucoup plus beau, avec sa fourrure à long poil (mais sa dentition est toujours aussi mauvaise !). Moyen de déplacement autant que source de vie, il est une des richesses des familles nomades de la région. Elles en utilisent le lait pour faire beurre, fromage, yaourt, lait (dans le thé). La fourrure et la viande sont aussi utilisées.



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Encore trois jours à passer dans cet environnement hostile. Vent, froid, absence d'eau à l'exception de quelques rares puits et d'une petite source. Nous partageons un repas traditionnel mongol (raviolis cuits à la vapeur, farci de viande de mouton) avec une jeune femme et ses deux enfants. Sa Ger est pauvre car le couple est jeune (21 ans pour elle, 23 pour lui), et ces familles de la région du Gobi ne sont pas les plus riches.


La journée suivante est consacrée à l'ascension du Mont IgBodt en Jeep !!! Une idée (débile) de notre tour-operator. Notre chauffeur se perd avant de trouver une piste à travers le lit d'une rivière asséchée. La Jeep peine à progresser à travers ce lit fait de pierres et de galets. Après avoir croisé plusieurs troupeaux de yaks (et sorti un jeune yak d'une crevasse), nous passons la nuit à 3400m, en plein vent. Le lendemain, nous redescendons, sans avoir été au sommet (encore une idée débile mais cette fois de notre guide !). Le lieu, quoi qu'offrant une vue splendide sur le lac asséché, ne vaut pas qu'on s'y arrête plus longtemps. Nous remontons une autre vallée, beaucoup plus jolie, nous proposant des mélanges de couleurs magnifiques... Nous ne trouverons jamais les cavernes aux peintures rupestres que vous voulions voir (premiers doutes sur les compétences de notre guide...) Chaque nomade, dans sa volonté de nous aider, indique à notre chauffeur une direction différente. Le dernier nomade rencontré nous conduit, en 3h de piste, dans des cavernes magnifiquement illustrées par des graffitis pur 21ème siècle... Notre guide, un peu dépassée par les évènements, abandonne, et c'est au milieu d'une tempête de sable que nous quittons le désert de Gobi et entamons notre remontée vers le massif de l'Arkanghaï.

samedi 9 mai 2009

08 Mai - On s'ennuie ferme à UlaanBaatar !!!

Cette ville est une surprise totale...

Autant la Mongolie nous fait rêver depuis longtemps et nous attendions impatiemment de visiter le pays. Autant les quelques infos que nous avions de UB, et la lecture de notre guide de voyage nous laissait penser que cette ville n'vait pas beaucoup d'intérêt.

Nos premiers instants en ville ont vite confirmé ce sentiment.

Mélange de terrain vague, de bidonville (de yourtes), de buildings ultra-modernes, d'immenses avenues dans le plus pur style stalinien, la ville est juste morne et triste. Tout tombe en décrépitude... Une bonne averse et nous marchons dans la boue et les flaques d'eau.



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Pourtant les Mongols semblent plein de vie, très à la mode. Les magasins high-tech sont fréquents et les 4x4 Mercedes, BMW ou Porsche ne sont pas rares en ville.


Notre unique visite en ville s'est limitée au monastère bouddhiste de UB, un des plus grands du pays, recommandé par tous les guides. Là encore, les monastères, bien que restaurés dans les années 1990 à 2000, après avoir été détruits par les communistes en 1938, tombent déjà en ruine... Nous avons cependant pu assister un office bouddhiste mené par les jeunes moines du monastère. Très impressionnant, très sonore, très musical. Les Mongols, bien que conditionnés par 70 ans de communisme, semblent de fervents pratiquants.




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Nous avons alors passé deux ou trois jours, sous la neige (30°C à Beijing il y a 3 jours...) à organiser notre fuite vers la campagne... Au détour d'une rue, nous sommes tombés sur une agence tenue par un Hollandais, Rick. Un double avantage cette agence : des tarifs compatibles avec notre budget et un tour sur mesure, hors des sentiers battus.


Notre programme : avec un chauffeur et un guide traducteur/cuisinier, quelques jours dans le sud, en bordure du désert de Gobi, puis remontée dans les montagnes du centre de la Mongolie, "l'Arkhangaï" pour quelques journées de treks. Nuits sous la yourte au programme, ainsi que visites de monastère, de Karakorum, l'ancienne capitale mongole du temps de Chinggis Khaan (Gengis Khaan pour nous), camping au bord de lacs... Tel est notre programme pour les 17 jours à venir.

Nous partons demain et nous avons hâte de découvrir ces fabuleux paysages...

On vous donne des news vers le 27 mai quand on rentre... Ensuite, retour à Beijing pour quelques jours avant une nouvelle aventure au Japon.

jeudi 7 mai 2009

06 Mai, Une nuit dans le Transmongolien...

Levés vers 5h du matin, et après un p'tit dèj rapidement avalé dans notre chambre, nous quittons l'hôtel et attrapons notre bus pour la gare centrale de Beijing. La ville se réveille doucement, mais autour de la gare, l'animation est déjà grande.

Arrivés bien en avance, nous nous retrouvons avec quelques dizaines d'autres touristes à attendre de pouvoir monter dans le train. Du personnel de la compagnie ferroviaire se tient au garde à vous, à l'entrée de chaque wagon.. Au moins trois ou quatre contrôleurs par wagon pour 15 ou 20 touristes … Une certaine manière de combattre le chômage.

Cabine de train couchette que nous partageons avec deux jeunes Danois. A 7h45, nous partons, direction le nord de la Chine, Erlian son poste frontière puis Ulan Bator, la capitale de la République Mongole.

Nous passons la journée à lire, trier les photos, dormir et manger. Tous les touristes se sont d'ailleurs fait avoir comme nous même. Les repas sont compris dans le prix du billet. Mais nous sommes tous arrivés avec des sacs remplis de victuailles afin de tenir les 30h de train...

Il fait une chaleur étouffante dans la cabine, pas loin de 32°C. Il faut discuter un moment avec le contrôleur de notre wagon (Mag arrive même à faire comprendre sa colère en Anglais !) pour qu'il accepte d'ouvrir une des vitres (ce que les autres contrôleurs ont déjà fait dans tous les autres wagons).


Les paysages que nous traversons sont déserts et désertiques. Parfois quelques vaches ou moutons avec un gardien, quelques maisons isolées, une route ou un convoi militaire.. Les rares villes sont d'une tristesse incroyable. Nous nous demandons encore qu'est ce qui poussent des gens à vivre dans des endroits pareils, certainement pas d'autres choix répondons nous !

Vers 19h, nous longeons un grand champ d'éoliennes. La Chine se met doucement à l'écologie..


Vers 20h, arrivée à Erlian. Nous en repartirons vers 1h du matin coté Mongol... Contrôle des passeports par des fonctionnaires peu aimables. Encore des formulaires à remplir.. Le contrôleur nous a enfermé dans la rame, impossible de descendre prendre l'air sur le quai. Il fait toujours aussi chaud.

D'un coup, le train part. Sans nos passeports !!!!

En fait, il s'immobilise quelques centaines de mètres plus loin dans un grand hangar. Le train est soulevé sur des verrins afin de changer les boggies (les trucs avec les roues) ou juste de l'adapter aux rails mongols.. En effet, la largeur des rails n'est pas la même en Chine, en Mongolie et en Russie.. Pratique pour un train censé relier Beijing à Moscou via Ulan-Bator. Le train entier semble soulevé... Une fois la manœuvre effectuée, le train repart dans l'autre sens et nous récupérons nos passeports. Il est presque minuit... Quelques minutes plus tard, le train s'immobilise coté Mongol... Re-contrôle des passeports, contrôle de douane puis contrôle du service de santé (grippe porcine oblige). Il est plus d'une heure du mat, le train peut repartir.... enfin...


Réveil vers 9h après une bonne nuit de sommeil, il nous reste quelques heures de trajet a travers la steppe Mongole avant d'arriver à Ulan-Bator..

Ah, j'oubliais, pas de petit dèj ni de repas ce matin. Nos vivres vont nous servir, on va pouvoir enfin s'alléger !.

Dans un mois, on recommence la manip, mais dans l'autre sens...les voyages forment la jeunesse...mais est-ce encore de notre âge !!!

Le prochain TDM sera celui des plus belles plages et des plus beaux hôtels du Monde....ça va plaire à nos employeurs...avec notre budget d'une année on risque de partir un petit mois tout au plus :-))))

lundi 4 mai 2009

04 Mai, Quelques news après une semaine à Beijing

Après une nuit passée dans les avions, la fièvre de Clément a failli nous mettre en quarantaine !!!! 37,9° c'est un peu trop pour la Chine en cette période de grippe porcine (scanner thermique à passer avant même de présenter le passeport à un douanier) .....

Les premiers jours ont été un peu difficiles, la fatigue du trek se faisant enfin ressentir.

Sans compter, qu'en Chine le 1er mai est un week end de vacances pour tous les Chinois donc Pékin c'est un peu comme Disneyland pour la parade de Noêl, ou encore les Champs Elysées un 14 juillet, le premier samedi des soldes dans les magasins d'usine ou Lille pour son week end de braderie...donc des millions de Chinois dans les rues et les monuments, ce sont des millions de trop pour nous !

La Cité Interdite a failli nous voir 2 fois mais les files d'attente ont eu raison de notre patience ! Idem pour le Mausolée de Mao, qui sera encore là à notre retour de Mongolie !


Quelques détours dans les Hutongs de Pékin (les anciennes ruelles du centre de Beijing) nous ont permis de voir le vrai visage de la capitale avec ses petites maisons, avant que les grands grattes ciel n'envahissent le centre ville. La place Tien An Men et son architecture mao-staliniste sont un véritable labyrinthe de passages souterrain et de poste de controle de la police. Ses dimensions ont eu raison de nos jambes encore courbaturées par la montagne népalaise !

En bons touristes, nous avons eu la chance de visiter le WaterCube (la piscine Olympique), d'imaginer Alain BERNARD nageant comme un poisson dans l'eau et Laure MAUNAUDOU verser ses larmes de poisson rouge ! Le Nid d'Oiseau (le stade Olympique) est encore plus impressionnant qu'à la télé et vu le nombre de Chinois le visitant, nous ne sommes pas les seuls à le penser !


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Les Chinois et la visite, tout un art : ça hurle, ça double dans les files d'attente et ça se fait photographier devant n'importe quelle partie du monument. L'intérêt étant d'avoir une photo de soi, pas du dit-monument !

Heureusement la mini rando de 8km sur la Muraille de Chine nous réconcilie avec cette capitale que nous trouvions peu intéressante. Plus de 3H de route pour la rejoindre mais très peu de touristes pour découvrir ce vieux tronçon perdu au milieu de la montagne. Après ces 8 km, imaginer ces 6000 km nous a impressionné. Mais bon sous un soleil de plomb, nous avons parfois regretté le froid de nos 5360 m au French Pass !

Demain, nouvelle tentative de visite de la Cité Interdite, les Chinois ayant repris la route du travail... il faut bien que quelqu'un bosse pendant que nous prenons nos grandes vacances.

Et comme nous ne nous sommes pas suffisamment reposés, nous prenons un train pour la Mongolie mercredi matin. 30H de trajet ... de quoi dormir un peu !!!