Si vous avez envie de voyager un peu avec nous....

samedi 25 avril 2009

25 Avril, De retour

Coucou a tous

Ca y est, apres 3 semaines en montagne dans le massif du Dhaulagiri (Ouest du Nepal, voisin du massif des Annapurnas), on est de retour a Kathmandu, avec une chambre d'hotel, un lit, une douche chaude et au moins 8h d'electricite par jour. fini la tente, le duvet, le torrent glace et la frontale.

une bonne soiree pour trier les photos et preparer le blog, et des notre passage par Hong-Kong mardi soir, on vous montre tout ca.

Bises a tous de nous deux

vendredi 24 avril 2009

24 avril, fin du trek

Les 5 derniers jours de trek sont pénibles. Plus de chemin, mais une route faite de dalles de pierre et de terre. Passages incessant de jeeps ou de minibus transportant des touristes. Le panorama présente lui même beaucoup moins d'intérêt. A nous faire regretter de n'avoir pas arrêté le trek à Marpha et de ne pas être rentré en avion de Jomson vers Kathmandou.


Les étapes sont très irrégulières, dictées par les quelques intérêts touristiques du coin. Petite étape pour Tatopani, où nous passons deux heures dans des bains d'eau chaude naturelle (tato : source chaude & pani : eau). Très longue étape vers Ghorepani, plus de 9h de marche pour 1600m de dénivelé positif, juste pour monter le lendemain à 4h30 à Poon Hill (l'attrape couillons du coin) observer le lever de soleil sur les Annapurnas et la chaîne du Dhaulagiri. Mais en ce mois d'avril, le ciel est fort chargé d'humidité et la vue ne présente qu'un relatif intérêt (nous avions la même vue depuis notre tente...si nous avions su ….).

Nous en profitons pour faire la lessive et nous reposer. Les derniers jours sont d'un ennui profond, il nous tarde de rentrer à Kathmandou malgré la perspective de nos 15h de bus.



Kaji nous trouve un petit bus filant directement à Kathmandou. Cela nous permet, malgré une première heure de route un peu chaotique, de ne mettre que 8h (pour 230 km !!!).

Enfin à l'hôtel, mais nous avons une étrange sensation à nous retrouver tout seul sans nos porteurs.

Encore trois jours à Kathmandou, à nous reposer, trainer dans les rues à la recherche de colliers, de bagues, de divers objets de l'artisanat local que nous voulons ramener.

Le 28 au soir, nous décollons pour Beijing....

Nous avons adoré le Népal, le contact avec sa population, les paysages de l'Himalaya aux dimensions gigantesques, sa campagne où la vie est encore très simple tout comme le chaos de Kathmandou.

Ce trek éloigné des circuits touristiques majeurs, nous a permis de connaître beaucoup mieux la vie des Népalais, leurs problèmes politiques et économiques. La vie en autarcie durant 20 jours avec 5 porteurs et un guide, tous Sherpas, a contribué a le rendre vraiment inoubliable !

Quelques questions restent tout de même en suspend comme la non utilisation de papier toilette par les Népalais, le fait que Kathmandou soit l'une des rares capitales à ne pas avoir d'électricité 24H/24H et le monopole de North Face même dans les contrées les plus reculées et pour toutes les générations ! Clément propose d'installer une boutique MILLET pour créer son Vieux Glandeur Népalais :-)))))


dimanche 19 avril 2009

19 avril, Le Jour du Sommet des Dieux...

Ça sent les vacances !!! Réveil tranquille vers 6h30 et petit dèj pas trop speed pour une fois. Il fait beau, et moins froid. Malgré nos quelques journées passées à plus de 4000m, notre bonne acclimatation ne nous permet pas encore de gros efforts. Les 4125m de ce camp nous rappelle à l'ordre à la moindre accélération.

Les porteurs prenant le chemin de Marpha, nous descendons pleine pente vers un gros troupeau de Yak. C'est la première fois que nous voyons cet animal emblématique du Népal et du Tibet. Vivant en altitude, on ne le rencontre que dans des alpages à plus de 3000m.. Dans cette région, il n'est pas utilisé pour le portage, comme dans le Khumbu, mais pour sa laine, son lait et la vente des petits. Nous passons une bonne trentaine de minutes à les observer.

Le paysage a de nouveau changé. De profondes ravines descendent vers Marpha, et nous marchons maintenant dans une forêt de pins. La roche est essentiellement de l'ardoise.

Après avoir croisé un groupe de randonneurs espagnols (merci la crème solaire), nous nous arrêtons discuter avec un groupe de japonais. Un photographe, plusieurs caméramans, et surtout deux alpinistes. Nous apprenons que l'un d'entre eux, Mr Kuriki monte au Dhaulagiri pour tenter l'ascension en solo et sans oxygène. Ça serait son troisième sommet de la sorte après le Cho-Oyu et le Manaslu. Un autre alpiniste présent dans le groupe a gravi l'Everest. Nous suivrons leur réalisation par internet.

Fin de la descente et arrivée dans Marpha. Fin du tour du Dhaulagiri, la jonction avec le tour des Annapurnas est réalisée. Et ça se sent. Beaucoup plus de touristes. Contacts avec les népalais complètement différents, orientés vers et par l'argent. Nous campons dans le jardin d'un restaurant local. Retour au confort également avec notre première douche (chaude de surcroit) depuis 14 jours. Première bière aussi pour fêter notre passage des cols.

samedi 18 avril 2009

18 avril, passage du Tapa Pass (5265m) et vues sur les Annapurnas et le Masnalu.

28°47'46.5'' de latitude NORD & 83°34'49.4'' de longitude EST.

Réveil à 5h15. Le camp s'agite bien vite, même l'expé arrivée tardivement la veille au soir. Tout le monde boit du thé, mais c'est surtout pour tenir une tasse et se réchauffer les doigts... Dire qu'il fait plus froid en octobre/novembre.



Nous partons vers 6h30, direction le Tapa Pass (ou Dhampuss Pass) au pied des deux sommets du même nom. La marche se fait dans la neige, encore froide et croutée. Après 1h30 de marche, nous sommes au col à 5258m... A gauche le Tapa/Dhampuss Peak vers les 6900m et à droite le Tukche Peak à 6920m... Le Dhaulagiri est masqué, mais nous apercevons désormais les Niligiri qui dépassent tous les 7000 m (je vous le dis, re-lisez Herzog), et en arrière plan l'Annapurna 1, à 8069m. Un peu plus loin nous apercevrons même le Manaslu à 8125 m.



La surprise est quand même qu'après ce col, nous ne descendons pas vraiment. Nous allons marcher pendant 5h, à flanc de montagne, dans une neige de plus en plus molle, réchauffée par un fort soleil (nous portons toujours GoreTex & polaire). La marche devient pénible. Plusieurs glissades dans ces grandes pentes. Kaji se récupère difficilement avec son piolet, et excédé par la mauvaise qualité de ses chaussures toutes neuves (chinoises !!!), il termine l'étape en chaussettes (dans la neige). Sont fous ces Sherpas !!!

En attendant, pour les porteurs, ça devient super galère. Comme d'hab, à 5000m, ils nous ont mis une bonne mine.. Sauf que vers 11h, on les retrouve tous les 5 scotchés à flanc de montagne en train de nous attendre. Il ne leur est plus possible d'avancer, la neige est trop molle. Ils s'enfoncent trop avec leur charge, glissent et risquent de dévaler la pente. De plus, avec les dernières chutes de neige, la trace a disparue....

Kaji (pas encore en chaussettes) sort le piolet pour leur faire des marches, et je chausse les crampons pour l'aider (c'est bien la seule fois qu'ils m'auront servi ceux-là... pour un trek au Népal, il n'y en a pas besoin.... même pour le Dhaula, sauf peut être à l'automne). Il faut commencer à faire des Peak pour en avoir une quelconque utilité.



A 12h30, tout le monde est sain et sauf sur la berge... Terminé la neige, place à la caillasse (il y avait longtemps). Pique-nique vite expédié, on fonce vers le camp à 4120m (je n'avais jamais perdu 900m de dénivelé en à peine plus d'une heure) au milieu des bouses de Yak !!!!

vendredi 17 avril 2009

17 avril, notre Summit Day, la montée au French Pass & Camp dans la Vallée Cacchée à 5123m

28°47'53.9'' de latitude NORD & 83°33'23.2'' de longitude EST.

Réveil vers 5h15. De toute façon en altitude, le sommeil n'est pas de bonne qualité. Il fait grand beau, une tempête de ciel bleu, mais il fait un froid glacial. Finalement la tempête de neige n'a pas posé beaucoup de neige.
Kaji presse les préparatifs. Les porteurs, bien qu'expérimentés et résistants (tous de l'ethnie Sherpa), ne sont pas super bien équipés pour ce type de conditions. Autant marcher rapidement pour se réchauffer (autant les porteurs marchent tranquillou en dessous de 3000m, autant à 5000m, ils nous ont mis une grosse mine).
Nous traversons donc le camp de base encore endormi, et au lieu de partir à l'ouest vers la route du Camp 1, nous filons vers l'est, au pied du Mont Tuckuche (6920m), pour entamer la montée vers le French Pass.

Très vite le touriste allemand qui faisait route avec nous rebrousse chemin. Il n'ira pas plus loin. Deuxième échec en 6 mois après son demi tour en septembre dernier du fait d'importantes chutes de neige.

Nous entamons l'ascension d'une grosse colline raide, pleine de glace et de caillasse. L'altitude du Mont Blanc est vite dépassée, puis c'est la barrière symbolique des 5000m qui est franchie. Kaji se marre, mais a quand même du mal à concevoir, qu'il n'y ait rien au dessus de 4807m en Europe de l'ouest... Pour les Sherpas, la limite portage/expé tourne vers les 6000m, ce qui signifie qu'en dessous de 6000m, chaque porteur porte encore 35kg à 40kg. Au dessus, la charge est limitée à 15kg.



Notre marche se fait pénible, très lente. 15, 20 pas, une pause, le souffle court (sauf pour Kaji qui gambade et les porteurs qu'on ne voit même plus). L'objectif se limite à la pierre suivante. Nous ne prenons presque plus d'altitude. Le col se trouve au loin, trop loin.

Enfin nous y sommes, à 5360m. Fatigués, après 6h de marche. Encore 2h nous annonce Kaji pour rejoindre le camp de la Vallée cachée. Petite photo, tour d'horizon. Nous entamons la descente. Celle ci se fait d'un pas plus rapide. Vers 15h, nous sommes au camp de la Vallée Cachée (appelée comme ça par l'alpiniste français Marcel Ischac, en 1950, lors de l'expé victorieuse de l'Annapurna. Re-lisez « Annapurna, premier 8000 » d'Herzog.



Donc camp à 5120m, avec un solide mal de crâne pour moi (dont 2 Diamox et une bonne sieste auront raison) et une bonne forme pour Mag. Pour une fois le temps se maintient, et nous pouvons profiter d'un beau couché de soleil sur le Dhaula et même faire quelques photos de nuit, malgré le froid mordant et le vent qui ne cesse depuis plusieurs jours.


Après une pizza maison accompagnée de spaghettis (et oui nous avons mangé comme des ogres durant ce trek et nos kilos de l'hiver n'ont pas disparu !!!), nuit pas trop pourrie, le truc du thermos d'eau chaude en guise de bouillotte est vraiment génial.

Troisième jour sans toilette, fait trop froid. Vivement les îles Fidji...

jeudi 16 avril 2009

16 avril, montée au Dhaulagiri Base Camp, au pied de la face Ouest, à 4630m d'altitude

28°41'32.9'' de latitude NORD & 83°26'15.8'' de longitude EST.

Nous nous réveillons comme chaque matin vers 5h30 (il fait nuit à 18h30/19h00 et se coucher à 19h30 est tardif pour nous dorénavant !). Comme chaque matin, sitôt levés, les porteurs nous amènent deux tasses de thé bouillant (6 à 8 tasses par jours) et deux bassines d'eau chaude pour nous laver avant de prendre notre petit dèj.
Fait marquant de ce réveil, un grand silence. Nous avions quitté la montagne la veille au soir sous la pluie (la limite pluie/neige se situe vers 4500m en ce mois d'avril), au milieu du vacarme des cascade d'eau (un bruit qui fait penser à la circulation sur le périf parisien) et des chutes de pierre. Le froid glacial de la nuit a tout figé sur place. Quelques heures de silence avant que le soleil ne vienne relancer la machine.
Vite prêt, nous remontons le glacier vers l'ice fall ouest du Dhaula. Nous marchons sur de la caillasse, mais la glace est maintenant visible. Plus nous montons, plus les bruits des chutes de pierres sont remplacées par celui des chutes de sérac sur la face ouest. Nous sommes des spectateurs privilégiés, car à très bonne distance.



Vers 10h30, nous sommes au camp de base. Peu d'expés en ce mois d'avril 2009. Une expé polonaise sur le départ (un de ses membres a fait une chute mortelle sur le glacier au dessus du camp 1 début avril), une expé de l'armée indienne, deux expés coréennes fraichement arrivées (qui nous redonnent espoir puisqu'elles ont pu passer le Tapa Pass deux jours avant malgré la neige) et quelques individualités.
Kaji nous explique avoir été au camp de base au printemps 2007 avec plusieurs dizaines d'expés, et un camp qui s'étendait sur plusieurs centaines de mètres de long. C'est d'ailleurs en 2007 que s'est écrasé un des rares hélicoptères de secours du Népal. Nous en croisons les restes à quelques minutes d'arriver au camp de base.



En fin de matinée, nous assistons à la descente du Camp 1 d'une partie de l'expé indienne. La route pour le camp 1 est d'ailleurs impressionnante. D'abord une grosse montée très raide pour contourner l'Ice Fall, puis une longue traversée à travers les cônes de déjection des avalanches qui se déclenchent quelques centaines de mettre au dessus des alpinistes. Nous ne voyons ni le camp 1, ni le camp 2, mais Kaji nous montre ou se trouve l'emplacement du Camp 3, à plus de 7000m... On est très bien au camp de base.

Très vite le temps se couvre. Nous sommes presque à l'altitude du Mont Blanc (manque 170m). Nous passons l'après midi emmitouflés dans nos duvets à tenir les piquets de la tente sous une bonne tempête de neige (enfin la neige a remplacé la pluie)..



La nuit est glaciale, mais le litre d'eau bouillante versé dans notre gourde métallique nous apporte une douce chaleur toute la nuit.

mercredi 15 avril 2009

15 avril, Camp de base des Japonais, sur le glacier ouest du Dhaulagiri, à 4160m

28°44'22.8'' de latitude NORD & 83°27'11.5'' de longitude EST.

Dangereuse journée de marche, qui commence par une descente sur le glacier, à l'aide d'une corde statique, vaguement attachée autour d'un gros caillou... Comme manip de corde, il y a mieux. En revanche, pas besoin de crampons sur ce glacier, comme Mag dit, c'est un glacier de rocher. Nous marchons sur la terre et la caillasse qui s'amoncèlent sur ce reste de moraine frontale.

La première partie de la matinée nous fait avancer dans une ancienne vallée glacière aux dimensions impressionnantes. Le cadre est splendide. Le soleil nous permet de prendre des photos avec une belle lumière. Nous ne cessons de nous retourner pour regarder le Dhaulagiri 2 (7751m) et le Dhaulagiri 3 (7715m).



Nous sommes maintenant vers 4000m d'altitude, et Kaji nous demande de presser le pas. Le soleil réchauffant les parois est de cette vallée, de grandes cascades remplacent les cascades de glace de la matinée, et de fréquentes chutes de pierres se font entendre. Nous traversons aussi vite que possible un dangereux pierrier, très exposé aux chutes. Nous sommes bien fatigués à la sortie de ce mini-footing à 4000m... N'est pas Sherpa qui veut, en tout cas pas un Lillois...

Nous arrivons au camp de Japonais. Encore faut-il le savoir que c'est un camp de base ! Celui-ci se limite à quelques pierres un peu mieux ordonnées sur un glacier afin de pouvoir installer deux ou trois tentes le plus confortablement possible. Nous y passons l'après midi, dans nos duvets remontés jusqu'aux oreilles, à colmater les fuites d'eau de notre vieille tente canadienne.. Nous avons toutefois tout loisir d'écouter les chutes de pierre à bonne distance.


A partir de maintenant, chaque journée de marche ne fera que quelques heures, environ 3h, pour max 500m de dénivelé afin de passer le reste de la journée à nous acclimater.

mardi 14 avril 2009

14 avril, Camp de base des Italiens, face sud-ouest du Dhaulagiri, à 3612m d'altitude

28°41'32.9'' de latitude NORD & 83°26'15.8'' de longitude EST.

Voilà enfin la montagne, la haute montagne. Notre passage par Dharapani nous avait déjà permis d'apercevoir le Dhaulagiri 1 avec ses 8167m, ainsi que le Dhaulagiri 3 (7715m). Nous nous trouvons maintenant au pied de l'immense face sud-ouest, jamais gravie à ce que nous explique Kaji. Seul un vieux site de prière bouddhiste et quelques plaques commémoratives d'alpinistes disparus laissent à penser que des hommes ont tenté de gravir cette face. Nous ne voyons d'ailleurs pas le sommet du Dhaula.


Arrivé en fin de matinée sous le soleil, après avoir traversé une forêt de bambous (à 3200 m), nous passons la journée au camp a nous acclimater tranquillement à l'altitude. Petite marche d'une heure dans l'après midi pour admirer la vallée ou nous allons nous enfoncer dès demain matin. Les porteurs jouent aux cartes, en espérant éviter les orages que nous prenons régulièrement depuis trois jours dès 14h...

Enfin d'après midi, des porteurs reviennent du camp de base, les conditions ne sont toujours pas bonnes. Nous craignons plus que jamais de devoir faire demi tour.

samedi 11 avril 2009

11 avril, sur la route de Boghara, la journée de pénitence...

Première grosse journée de marche, sur un chemin étroit et poussiéreux accroché à flanc de montagne en plein soleil une bonne partie de la journée... Cette première dure journée de marche nous fait amèrement regretter tous nos pêchers de gourmandise et de paresse de ce dernier hiver en métropole.. Un peu moins de bon repas et un peu plus de sport n'auraient pas été du luxe.

Les premiers jours de marche, le long des différents cours d'eau, avaient été tout autre. Traversées de nombreux villages (où parfois il est difficile de se laver dans la rivière ou au lavoir, sans avoir de nombreux yeux d'enfants admiratifs pour notre coutume très occidentale !), contact fréquent avec leurs habitants, avec quelques rudiment d'anglais et de long monologue de nos hôtes en népalais pensant que nous comprenions leur langue, accueil enthousiaste de enfants qui adorent se faire prendre en photo et se voir sur l'écran LCD, nos journées de marche avaient traversé des paysages allant de l'ile de la Réunion à la Corse, avec en plus, des collines entières couvertes de cultures en terrasse pour le blé, le riz, le maïs, les pommes de terres....



Notre départ de Muri avait mis fin à ces agréables conditions de rando et nous avait fait entrer dans le vif du sujet. Nous attendaient encore deux grosses journées de jungle humide, entre 2000m et 3000m d'altitude avant d'entrer dans la haute montagne.



A ce moment, le moral n'est pas au beau fixe. Outre ces journées de marche dans cette foret humide et étouffante (où les moustiques pourraient être qualifiés de « gloutons ») , nos premiers contacts avec d'autres touristes nous font craindre de devoir faire demi tour. Tous les jours il pleut. La neige s'accumule donc en haute altitude, et ces touristes font demi tour, faute de n'avoir pu (ou osé) franchir les deux cols au dessus de 5000m.

« Will see » comme dit Kaji...

mardi 7 avril 2009

7 avril, Sur la route de Beni...

Enfin partis.
Levé à 5h30, tous les touristes de l'hôtel sont dans la salle du p'tit dèj. Café vite avalé, nous retrouvons notre guide Kaji, comme la veille. Cette fois est cependant la bonne. Nous chargeons vite fait les sacs dans un taxi, direction la gare routière. Suresh avec les 5 porteurs nous y attendent avec le matériel de camping.. Un mécano est sous le bus que nous devons prendre. Mauvais présage (bizarre c'est quoi cette grosse pièce qu'il n'a pas remonté de sous le bus et balance à l'intérieur...nous allons vite comprendre !!!). Nous mettrons plus de 14h pour parcourir les 260 km, avec plusieurs longs arrêts chez les garagistes locaux pour tenter de remettre en état le bus... Finalement, vers 22h, nous sommes à Beni, et après avoir ingurgité un énorme plat de dal bhat (plat traditionnel népalais, le plus souvent à base de riz, de légumes, de diverses sauces épicées, de soupe de lentilles et accompagné de poulet au curry), le second de la journée, nous nous endormons sur deux lits crasseux dans l'arrière cours d'un restaurant.

lundi 6 avril 2009

Kathmandu, 6 avril 2009, Jour de grève à Kathmandu

Journée de grève générale à Kathmandu. Levé à 6h pour rien, même si Kaji (notre sirdar ou guide en français) est bien là au rendez vous, les bus ne circulent pas, le départ pour Baglung est remis à demain. Voilà comment notre première journée de trek s'est transformée en journée de déambulation dans Patan, une petite localité au Sud de Kathmandou, réputée pour son artisanat. Premiers achats de masques et de marionnettes par Mag, premier colis pour la France à prévoir avant de quitter le Népal ou dès Beijing.

Depuis deux jours à l'hôtel UTSE, nous nous promenons dans Durbar Square, le Vieux Kathmandou, ou nous visitons les temples hindous et les stupas bouddhistes Thamel, ancien quartier hippie des années soixante-dix, ou les bars à Shisha (Chti Nico, je ne sais pas comment ça s'écrit, tu es le spécialiste, tu sauras corriger) ont depuis été remplacés par les agences de trek (500), les hôtels, les restos et surtout les revendeurs The North Face. Si le Vieux Crane d'Oeuf annonce 48 boutiques rue des Ecoles à Paris, il est ici battu à plate couture par les centaines de magasins revendant des articles de la célèbre marque américaine.. (un magasin officiel quand même).



Les rues de Kathmandou sont un défit à toute politique de prévention routière.. Vélos, voitures, piétons, motos (et parfois des vaches...) s'y côtoient, s'y frottent, s'y frôlent sans respecter aucun type de code de la route connu, si ce n'est celui du klaxon.... Les piétons occidentaux n'ont qu'un choix, rapidement comprendre les coutumes locales sous peine de se faire écraser les orteils...



Demain, levé 5h pour, espérons le, prendre enfin le bus et découvrir la campagne...

mercredi 1 avril 2009

Demain le départ...

Et oui, c'est le grand jour ou presque.. dernières heures de repos sous le soleil de la Picardie avant de prendre quelques heures de décalage horaire et 26 heures d'avion (en comptant les stop à Heathrow & Hong-Kong)..

On devrait se réveiller samedi matin à Kathmandu avec un bon mal de crane...

On vous donnera des news le plus régulièrement possible mais en tout cas, à l'année prochaine à tous.

Clem & Mag