Ce matin la neige tombée la veille sur la capitale mongole couvre encore les collines environnantes. Mais dans les rues, malgré l'heure matinale, il fait moins froid et le soleil est revenu. L'avant veille, il faisait encore 28°C et un gros soleil.
A 7h30, nous sommes à la gare d'UB, et les contrôleuses mongoles semblent beaucoup plus sympathiques que leurs homologues chinois. Derniers regards sur cette ville si laide. A 8h05, le train s'ébranle, direction Beijing...
La Mongolie est un pays difficile à visiter. Le climat est très rude. Même en ce mois de mai, nous avons eu plusieurs jours de neige, de nombreuses journées et nuits dans le vent glacial de la steppe ou du désert de Gobi. Le vert des montagnes n'est souvent qu'une illusion. La poussière et la terre sont partout présentes, s'immisçant jusque dans nos duvets malgré la tente fermée. Le manque d'eau dans le Gobi est pesant. Les bords des lacs sont truffés de moustiques.
L'immensité du pays, le manque total d'infrastructure, de routes (2000 km de routes asphaltées pour un pays grand comme 3 fois la France, le reste des routes, des traces dans la terre), de système d'orientation (entre une piste partant à gauche et une piste partant à droite, laquelle choisir ?), l'écriture en cyrillique obligeant les touristes à visiter le pays en Jeep. Ce mode de visite est plus que pénible...Imaginez un vol intercontinental de n'importe quelle grande compagnie aérienne... Le vol est occupé par les repas, quelques aller-retours aux toilettes pour se détendre les jambes et par d'inconfortables siestes... L'escale arrivant, le répit n'est que de courte durée avant de prendre un autre vol similaire, avec le même rythme... Visiter la Mongolie en Jeep, c'est pareil. Coincé dans la voiture, paysage vu par la vitre, ennui sur son siège de voiture. A l'exception de quelques pauses improvisées pour prendre des photos ou pour réparer la voiture, la principale activité se résume aux pauses repas et à un peu de détente le soir autour du camp (ballade, photos, …). Le lendemain, la même journée recommence.
Les gens sont aussi déroutants. Les nomades sont si accueillants et les citadins si indifférents ou intéressants. Ulaan Bataar est vraiment un lieu qui ne mérite pas d'être visité, si ce n'est pour savoir qu'il ne faut pas y aller... Nous devons presque forcer les marchands à nous vendre leurs babioles. Les personnels des agences touristiques ou les responsables des guest houses pensent surtout à l'argent qu'ils peuvent se faire (hygiène plus que limite et il faut réclamer plusieurs jours pour un morceau de sucre !).
Entre le pays dont nous rêvions (idéalisé ?), et le pays que nous avons visité, beaucoup de surprises, de déconvenues, pour nous, comme pour la grande majorité des touristes rencontrés (Nombreux pickpockets dans les rues à tel point qu'il faut sortir sans rien, même jusque dans les coffres des guesthouses !).
Malgré tout, après 23 jours ici, nous avons réellement aimé visiter ce pays.. En voici quelques raisons.
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