Depuis hier (4 juillet) nous visitons le Delta du Mékong sous les orages, les premiers que nous recevons sur la tête après 3 semaines ici. Nous apprenons par les infos de TV5 Monde que des pluies diluviennes s'abattent actuellement sur le Nord du Vietnam où nous étions encore mi-juin.
Après trois heures de bus, le temps de s'extraire des bouchons saïgonais, nous embarquons à Caï Be sur une petite barque en bois pour visiter le marché flottant.
Les Vietnamiens vendent de bateaux à bateaux des fruits et des poissons. Pas de vente au détail, juste des ventes en gros de tous les bienfaits que leurs apporte ce Delta nourricier.
Nous accostons un peu plus loin pour visiter un village d'artisans où nous découvrons la fabrication du papier de riz. Il sert notamment à faire les fameux rouleaux de printemps et les nems...dont Mag raffole. Nous goûtons également aux bonbons faits avec la chair des noix de cocos et des gâteaux au riz soufflé (délicieux...dommage que nous ne rentrions pas afin de vous faire goûter !).
Après un repas vietnamien (riz blanc, viande grillée, nems, légumes vapeur, repas typique ayant grandement contribué à nous faire perdre encore 2 kg en 3 semaines), nous remontons le Delta du Mékong pendant 4h en vedette rapide (!!!). Le Mékong fait plusieurs kilomètres de large (4500 km de long depuis les frontières du Tibet jusqu'à la Mer de Chine).
Nous remontons un des bras du Mékong. Le fleuve est véritablement impressionnant, même s'il ne ressemble pas à l'idée qu'on s'en était faite. Déjà, il est brun, tellement il charrie de limon. Ensuite les berges sont couvertes d'usines, de briqueteries, de fermes piscicoles. De nombreux cargos remontent son cours. Régulièrement des plates-formes sont amarrées en plein Mékong et servent à l'extraction du sable. La navigation est un peu anarchique, assez représentative de la circulation au Vietnam : petites barcasses à raz-de l'eau croisent gros bateaux.
Vers 19h, nous arrivons sur notre kitchissime hôtel flottant (un peu minable aussi). Nous évitons tant que possible les moustiques, mais là aussi, nous sommes loin de l'image que nous nous en étions fait du Mékong. Point d'invasion de moustiques dans nos chambres. Est-ce la chaleur ou le manque d'eau (la saison des pluies arrive seulement, nous prenons les mesures conseillées : répulsif 5/5, moustiquaire & manches longues), mais nous n'en voyons pas tant que ça comme on pourrait le craindre dans ces zones à palu.
Nous sommes à Chau Doc, à quelques kilomètres de la frontière cambodgienne. Nous prenons une petite barque pour aller prendre notre dernier dîner vietnamien. Comme souvent, nous évitons les restaurants à touristes (occidentaux comme vietnamien) et nous nous laissons convaincre par les tenanciers d'une petite gargote sur un coin de trottoir. Pour 30000 VND (Vietnam Dong, la monnaie locale), soit environ 1,20€, nous avalons une assiette de riz, avec du porc grillé et des légumes. Nous nous sommes bien assurés avant que c'est bien du porc et pas du chien...;o))))
Pour cette dernière matinée dans le Mékong, nous commençons par visiter une ferme piscicole. Toutes les maisons sont construites sur pilotis. Chaque famille dispose ainsi sous sa maison du zone de culture, rapidement formée avec du grillage, pour l'élevage du poisson. Nous comprenons aussi d'où vient cette odeur que nous sentions la veille en remontant le Mékong. Les poissons sont nourris avec une farine faite de broyât de poisson et de farine de riz. Des petites fabriques embaument régulièrement le fleuve... Les poissons sont entassés dans ces zones, à l'image des poulets dans les batteries.
Nous filons ensuite vers un village Cham, une des rares ethnies musulmanes du Vietnam. Nous avions visité les tours de Cham à Nha Trang. Elles étaient les vestiges de la grandeur du peuple Cham qui avait dominé le Sud Vietnam au 10ème siècle. La population Cham n'est maintenant plus qu'une minorité ethnique parmi d'autres. Nous découvrons l'atelier de tissage. Mag en profite pour alourdir son sac. Encore un petit tour dans le village, quelques photos et nous embarquons pour la frontière.
Une bonne heure de tracasserie administrative, plusieurs formulaires remplis (merci au H1N1), quelques dizaines de dollars en moins (dont une bonne partie pour le guide) et notre passeport contient un visa de plus... Nous sommes autorisés à entrer au Cambodge, que nous faisons de suite par le Mékong. A 14h30, nous sommes à Ph nom Penh.
Que dire de nos trois semaines au Vietnam ?
Nous sommes assez mitigés.
Quelques instants très beaux : la Baie d'Halong, le palais impérial de la dynastie Nguyen à Hué, ainsi que les tombeaux de même dynastie le long de la rivière des parfums, le calme et le charme de la petite ville de Hoï An, les tours Cham de Nha Trang (vraiment rien d'autre à voir à Nha Trang).
En revanche, nous sommes fatigués du comportement de Vietnamiens. Ils prennent les touristes pour des billets de 10$ sur pattes. Peu aimables, peu enclin à sourire (on a bien essayé), ils ne sont pas souvent fiables dans leurs explications (encore moins s'ils travaillent dans le tourisme et s'ils parlent anglais). Sans cesse nous faut-il revenir sur la discussion passée pour nous assurer que la version n'a pas changée : la douche avec eau chaude est froide. La com internet Wifi depuis la chambre ne fonctionne que depuis la réception. La clim du bus couchette s'appelle tout simplement « ouvrir la fenêtre », d'autant plus que les prix touristes peuvent être multipliés par 3 !
Nous ne comptons plus les touristes au bord de la crise de nerf que nous avons croisés, las de se faire arnaquer par les marchands locaux. Le charme du voyage sans doute, mais venant après 15 jours magnifiques au Japon, l'image du Vietnam en prend un sacré coup.
Ce ne sont que des petites choses vous direz nous ? Mais accumulées, nous perdons confiance, nous ne comprenons pas pourquoi ils nous mentent sans arrêt et le côté pittoresque de ce pays à la nature luxuriante en perd son charme !
Encore 8 jours au Cambodge, et notre périple en Asie prendra fin. Cap sur l'Australie.
Après trois heures de bus, le temps de s'extraire des bouchons saïgonais, nous embarquons à Caï Be sur une petite barque en bois pour visiter le marché flottant.
Les Vietnamiens vendent de bateaux à bateaux des fruits et des poissons. Pas de vente au détail, juste des ventes en gros de tous les bienfaits que leurs apporte ce Delta nourricier.
Nous accostons un peu plus loin pour visiter un village d'artisans où nous découvrons la fabrication du papier de riz. Il sert notamment à faire les fameux rouleaux de printemps et les nems...dont Mag raffole. Nous goûtons également aux bonbons faits avec la chair des noix de cocos et des gâteaux au riz soufflé (délicieux...dommage que nous ne rentrions pas afin de vous faire goûter !).
Après un repas vietnamien (riz blanc, viande grillée, nems, légumes vapeur, repas typique ayant grandement contribué à nous faire perdre encore 2 kg en 3 semaines), nous remontons le Delta du Mékong pendant 4h en vedette rapide (!!!). Le Mékong fait plusieurs kilomètres de large (4500 km de long depuis les frontières du Tibet jusqu'à la Mer de Chine).
Nous remontons un des bras du Mékong. Le fleuve est véritablement impressionnant, même s'il ne ressemble pas à l'idée qu'on s'en était faite. Déjà, il est brun, tellement il charrie de limon. Ensuite les berges sont couvertes d'usines, de briqueteries, de fermes piscicoles. De nombreux cargos remontent son cours. Régulièrement des plates-formes sont amarrées en plein Mékong et servent à l'extraction du sable. La navigation est un peu anarchique, assez représentative de la circulation au Vietnam : petites barcasses à raz-de l'eau croisent gros bateaux.
Vers 19h, nous arrivons sur notre kitchissime hôtel flottant (un peu minable aussi). Nous évitons tant que possible les moustiques, mais là aussi, nous sommes loin de l'image que nous nous en étions fait du Mékong. Point d'invasion de moustiques dans nos chambres. Est-ce la chaleur ou le manque d'eau (la saison des pluies arrive seulement, nous prenons les mesures conseillées : répulsif 5/5, moustiquaire & manches longues), mais nous n'en voyons pas tant que ça comme on pourrait le craindre dans ces zones à palu.
Nous sommes à Chau Doc, à quelques kilomètres de la frontière cambodgienne. Nous prenons une petite barque pour aller prendre notre dernier dîner vietnamien. Comme souvent, nous évitons les restaurants à touristes (occidentaux comme vietnamien) et nous nous laissons convaincre par les tenanciers d'une petite gargote sur un coin de trottoir. Pour 30000 VND (Vietnam Dong, la monnaie locale), soit environ 1,20€, nous avalons une assiette de riz, avec du porc grillé et des légumes. Nous nous sommes bien assurés avant que c'est bien du porc et pas du chien...;o))))
Pour cette dernière matinée dans le Mékong, nous commençons par visiter une ferme piscicole. Toutes les maisons sont construites sur pilotis. Chaque famille dispose ainsi sous sa maison du zone de culture, rapidement formée avec du grillage, pour l'élevage du poisson. Nous comprenons aussi d'où vient cette odeur que nous sentions la veille en remontant le Mékong. Les poissons sont nourris avec une farine faite de broyât de poisson et de farine de riz. Des petites fabriques embaument régulièrement le fleuve... Les poissons sont entassés dans ces zones, à l'image des poulets dans les batteries.
Nous filons ensuite vers un village Cham, une des rares ethnies musulmanes du Vietnam. Nous avions visité les tours de Cham à Nha Trang. Elles étaient les vestiges de la grandeur du peuple Cham qui avait dominé le Sud Vietnam au 10ème siècle. La population Cham n'est maintenant plus qu'une minorité ethnique parmi d'autres. Nous découvrons l'atelier de tissage. Mag en profite pour alourdir son sac. Encore un petit tour dans le village, quelques photos et nous embarquons pour la frontière.
Une bonne heure de tracasserie administrative, plusieurs formulaires remplis (merci au H1N1), quelques dizaines de dollars en moins (dont une bonne partie pour le guide) et notre passeport contient un visa de plus... Nous sommes autorisés à entrer au Cambodge, que nous faisons de suite par le Mékong. A 14h30, nous sommes à Ph nom Penh.
Que dire de nos trois semaines au Vietnam ?
Nous sommes assez mitigés.
Quelques instants très beaux : la Baie d'Halong, le palais impérial de la dynastie Nguyen à Hué, ainsi que les tombeaux de même dynastie le long de la rivière des parfums, le calme et le charme de la petite ville de Hoï An, les tours Cham de Nha Trang (vraiment rien d'autre à voir à Nha Trang).
En revanche, nous sommes fatigués du comportement de Vietnamiens. Ils prennent les touristes pour des billets de 10$ sur pattes. Peu aimables, peu enclin à sourire (on a bien essayé), ils ne sont pas souvent fiables dans leurs explications (encore moins s'ils travaillent dans le tourisme et s'ils parlent anglais). Sans cesse nous faut-il revenir sur la discussion passée pour nous assurer que la version n'a pas changée : la douche avec eau chaude est froide. La com internet Wifi depuis la chambre ne fonctionne que depuis la réception. La clim du bus couchette s'appelle tout simplement « ouvrir la fenêtre », d'autant plus que les prix touristes peuvent être multipliés par 3 !
Nous ne comptons plus les touristes au bord de la crise de nerf que nous avons croisés, las de se faire arnaquer par les marchands locaux. Le charme du voyage sans doute, mais venant après 15 jours magnifiques au Japon, l'image du Vietnam en prend un sacré coup.
Ce ne sont que des petites choses vous direz nous ? Mais accumulées, nous perdons confiance, nous ne comprenons pas pourquoi ils nous mentent sans arrêt et le côté pittoresque de ce pays à la nature luxuriante en perd son charme !
Encore 8 jours au Cambodge, et notre périple en Asie prendra fin. Cap sur l'Australie.
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