Après quelques heures de bus depuis Mendoza, nous débarquons vers 14h à la cabane des gardes du parc provincial de l’Aconcagua.
Nous sommes six à rejoindre le camp de Confluencia, à 3400m d’altitude, première étape pour tout montagnard en quête du sommet ou pour nous randonneur en quête de photos du sommet.
Après 3 heures de marche, nous découvrons enfin le camping installé à Confluencia. Les agences locales montent d’immenses camps de tentes en prévision des 6000 ou 7000 touristes qui vont venir sur ces pentes dans les 3 mois à venir. Le parc ouvre tout juste, nous ne sommes encore que quelques randonneurs. Quelques alpinistes sont déjà là également.
La tente montée sous des rafales de vent, nous ne sommes pas sûrs qu’elle tiendra la nuit. Nous la lestons tant que mal avec de gros cailloux…
L’étape suivante est l’installation de la cuisine… Muni de notre demi litre d’essence, nous prions pour que le réchaud veuille bien fonctionner… Au bout d’une année et demie, après quelques essais, il fonctionne… Ce n’est pas faute d’avoir demandé à de brillants ingénieurs sur le GR20 (jusqu’alors seule la vendeuse du Vieux Glandeur avait réussi à le faire fonctionner sur les trottoirs du Quartier Latin), d’avoir lu et relu la notice, de l’avoir testé avec le mauvais carburant (le diesel ne brûle pas facilement), nous avons enfin réussi à faire de l’eau chaude pour un bon thé et une bonne soupe de pâtes… Euréka !
Après une nuit agitée, nous prenons le chemin de la Plaza de Francia, camp de base de la face Sud de l’Aconcagua, à 4250m. Le paysage est magnifique mais le vent rend difficile la progression.
Après quatre heures de montée, nous découvrons la face Sud, mais pas le sommet caché par les nuages.
Il fait froid et nous luttons contre le vent. Aussi décidons nous rapidement de faire demi tour, sans plus profiter de la vue. Le vent est tel que nous devons nous accrocher à nos bâtons pour ne pas tomber. La descente est rapide.
Au camp, la situation ne s’est pas arrangée et notre tente est même en train de capituler.. La nuit s’annonce épouvantable. Nous la replions vite fait, et filons vers Puente del Inca, le petit village à l’entrée du parc. Peut être y trouverons nous un hôtel encore ouvert.
Après plus de 3h de descente, en plus de nos 7h de randonnée, nous demandons refuge à la compagnie des chasseurs alpins à l’entrée du village… Leur devise le dit, ils hébergent tous les montagnards du monde… Enfin à l’abri, nous nous préparons à une nuit tranquille et chaude dans la caserne. Nous passons une excellente soirée à discuter avec leur commandant qui adore la France.
Après un petit dèj dans la salle des officiers, nous visitons Puente del Inca et son cimetière andin. Les alpinistes morts à l’Aconcagua y trouvent leur dernière demeure… C’est un peu glauque. Mais, avec le pont naturel, il n’y a que ca à visiter.
Après 4h de bus, nous retrouvons la chaleur et les glaces de Mendoza.
Demain, départ pour Mallargue, le pays des volcans.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire